


Sélection tout public 2018 des Écrivains Associés du Théâtre/
sélection Mousson d'été 2019
Défaillances
Défaillances
Le texte par l'autrice
J’ai choisi d’appeler la pièce Défaillances, parce qu’au-delà des parcours de ces enfants, j’ai voulu rendre compte du fonctionnement de toute une machine institutionnelle, dans laquelle la violence et la folie des situations individuelles se diffusent en circuit fermé.
Comme moi à ce moment-là, les protagonistes de Défaillances sont pris dans une espèce de tourbillon. Une fois entrés dans le système.... Qui pourra en sortir ?
- Blandine Bonelli.
Note d'intention du metteur en scène
"Quand je commence à travailler sur une pièce, je pars d'un pressentiment obscur et profond" c'est Peter Brook qui l'écrit ! Et d'ajouter (ce qui m'a rassuré venant d'une belle sommité): "ce pressentiment est semblable à une odeur à une couleur à une ombre"... Pas grand-chose en somme. Comme souvent lorsqu'une nécessité s'impose, ce pressentiment profond je l'ai ressenti, à l'instant même où j'achevais ma première lecture de Défaillances, et il était lié à cette farouche conviction que ce texte devait être monté aujourd'hui même, et au plus vite.
Car c'est avec acuité, avec humour, et en empruntant des chemins inattendus, que cette pièce nous parle de nous. De ce qui nous trouble, hommes et femmes et nous amène obscurément à nous quereller!! Comment y parvient-elle? En posant un levier dans un coin peu fréquenté par les créations artistiques: le coin peu attractif de la fonction publique.
Elle balance son projecteur sur ces bureaux grisâtres peu reluisants et parvient à ce que cette lumière rejaillisse sur nous, éclaire nos vices et nos vertus, notre insatisfaction et nos désirs. Et nos espoirs aussi, c'est c'est un levier puissant.
Alors l'obscur pressentiment qui se présente nettement au travail du metteur en scène, c'est qu'il doit pousser à bout la puissance de ce merveilleux projecteur en se limitant rigoureusement à ce qui est en son pouvoir: Diriger les acteurs et les actrices de sorte que chaque rôle, chaque rouage de cette mécanique infernale fonctionne de façon implacable.
Dans Défaillances, tous les crans de la hiérarchie, tous les rouages du manège sont faits d'humains qui tournent et broient de l'humain. Ni bons ni méchants. Simplement perdus et affolés.
Georges Feydeau comme Arthur Schnitzler savaient faire tourner La ronde et c'était drôle, les temps ont changé, le décor aussi mais ça l'est toujours autant !
- Daniel Berlioux.
Résumé
Texte de Blandine Bonelli
Mise en scène de Daniel Berlioux
Dans un service de protection de l'enfance, on croise des jeunes en difficulté, des parents perdus et des professionnels aguerris. Tous se débattent et se racontent. Les jeunes se cherchent et sont en colère. Les parents ne comprennent pas pourquoi ils sont incompris. Les professionnels s'appliquent à appliquer la loi, ils s'interrogent et puis ils se perdent.
Et la machine avance.
Dans un service de protection de l'enfance, on y entre, sans savoir pourquoi et puis c'est difficile d'en sortir. Il faut faire avec les souffrances et avec les lois, avec les non-dits et avec l'institution.
Il faut faire avec la vie aussi.
Si l'on regarde de plus près, dans un service de protection de l'enfance, on croise des parents en difficultés, des professionnels complètement paumés, des jeunes en souffrances et des jeunes accomplis.
Chacun doit avancer. Sans défaillance.
L'équipe
DANIEL BERLIOUX
Metteur en scène
Daniel Berlioux prend des cours chez Tania Balachova pendant neuf mois, puis débute en travaillant simultanément à Chaillot, dans une mise en scène de Claude Régy, et au Café de la Gare, dans l’équipe de Romain Bouteille et Sotha, Patrick Dewaere et Miou-miou, Coluche et Rufus. Il travaille ensuite au Théâtre National de Marseille, sous la direction de Marcel Maréchal dans une dizaine de spectacles, en même temps qu’à Paris dans des spectacles chorégraphiques, musicaux et expérimentaux sous la direction de Mickael Lonsdale, Catherine Dasté, et toujours Claude Régy.
A partir de l’âge de 30 ans et jusqu’à 45 ans il met en scène 12 spectacles, seul ou en co-réalisation avec Catherine Dasté et avec Marcel Maréchal, Au Théâtre des quartiers d’Ivry, Au Festival d’Automne à Beaubourg, ou au Théâtre de La Criée à Marseille. Acteur, il participe à des formes théâtrales opposées avec notamment Josianne Balasko, Pierre Mondy, Robert Hossein, Didier Long, Jorge Lavelli Marcio Moretto, Catherine Ringer, Daniel Mesguisch, Pierre Ascaride et Michel Didym (La Mousson d’Été). Ajoutons sans les détailler les « dramatiques » télé, beaucoup de radio, et quelques apparitions au cinéma.
Il enseigne au conservatoire du 7ème arrondissement de Paris pendant quinze ans et dans différents dispositifs expérimentaux, par lesquels il développe une approche personnelle du « Rôle et de la Situation » ainsi que du plaisir du jeu. Il dirige actuellement l’Athanor-Berlioux, prolongement de cette recherche perpétuelle : la pédagogie de l’acteur.
BLANDINE BONELLI
Autrice et metteure en scène
Juriste de formation, Blandine Bonelli décide un jour de faire de sa passion pour le spectacle vivant son métier en devenant comédienne puis autrice et metteure en scène.
Pauline Cariou est sa première création théâtrale en tant qu’autrice et metteure en scène, présentée en octobre 2016 avec le soutien de la mairie de Paris. Le texte a reçu les encouragements du comité de lecture du théâtre du Rond-Point et a été remarqué par Pierre Notte.
Défaillances, écrit en juin 2017, nous fait plonger dans l’univers d’un service de protection de l’enfance. Le texte est lauréat du comité de lecture tout public 2018 des Ecrivains Associés du Théâtre et sera présenté à la Mousson d’Eté 2019. Autres textes : Nous partirons en cendres (août 2017), l'Anomalie (juillet 2018) et Opération Cigognes (mars 2019).
Son texte L'AnoMalie est sélectionné dans la catégorie tout public aux Écrivains Associés du Théâtre Occitanie, en 2019.
MARION PLOURDE
Comédienne
Marion Plourde a une formation de machiniste et passe ensuite de l’ombre à la lumière en faisant ses classes chez Raymond Acquaviva.
Elle travaille notamment sous la direction de Jean-Luc Revol, Xavier Lemaire et Mariapia Bracchi, qui lui donne le sens du théâtre engagé.
Elle met en scène en 2015 Bal- Trap de Xavier Durringer avec la Compagnie Les Filles du Loup. Elle collabore actuellement avec le Collectif créatif Théâtre Eprouvette à la Transeverse, en Bourgogne.
ALEXIS MAVROPOULO
Comédien
Alexis Mavropoulo est titulaire du certificat d'études théâtrales (C.E.T.), et d'une licence d'études théâtrales, délivrée par la Sorbonne Nouvelle Paris III. Depuis 2012, il travaille avec Daniel Berlioux, Natsuko Uchino, Marie Montegani, la troupe des Voyageurs sans bagages, Gil Benoît, et Gaëtan Peau. Il est lauréat deux années consécutives au concours des "conservatoires en scènes" organisé par le Théâtre du Rond-Point. Alexis est également magicien close-up et musicien (clavier, guitare).
BAPTISTE PHILIPPE
Comédien
Il se forme chez Acting International, au Studio Muller et au Conservatoire du 7ème arrondissement de Paris (Daniel Berlioux puis Nathalie Krebs). En 2015 et 2017, il joue Douteux et Bougies de Victor Alesi lors du concours « Conservatoires en Scène » au Théâtre du Rond-Point. Il participe ainsi à la création de la compagnie Douteux.
En 2016, avec le Collectif Masque, il devient l'assistant de Mariana Araoz pour Dissection d'une chute de neige au Festival Off d'Avignon et l'accompagne dans ses cours à l’Ecole du Jeu. Il devient ensuite l'assistant de Christophe Patty au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (depuis 2017). En juillet 2018, il participe au Festival Off d’Avignon avec la Compagnie (T)rêves dans Love and Money de Dennis Kelly. En 2019, il participe au projet sur l'égalité femmes-hommes En Quête Des Femmes dirigé par Mariana Araoz et donne par ce biais des ateliers et restitutions de masque dans divers villes de banlieue parisienne. Ces ateliers donneront suite au spectacle Mission in-VISIBLE. Il travaille sous la direction de Nicholas Soudière de la Cave à Théâtre à Colombes dans Si d'aventure tu partais. Sous la direction de William Gotesman, il joue Comment devenir une mère juive en dix leçons au Théâtre du Gymnase.